L'équicie pour les établissements médico-sociaux
L’équicie est un métier transdisciplinaire appuyé sur des compétences en sciences humaines et animales.
L’équicien est un professionnel de l’éthologie appliquée (humaine et animale) et non de l’équitation. Ses actions ne relèvent pas d’une activité sportive mais d’une action médico-sociale.
Dans certaines situations, il peut être important, pertinent, intéressant ou vital de trouver une alternative aux soins « classiques », à la rééducation, un soutien à une éducation chancelante. Dans ce cas, les thérapies dites « classiques » ont échoué ou sont mal perçues, et l’action habituelle est refusée par l’individu en souffrance.
L’équicie a une vraie particularité ; elle relie les fonctions du cheval aux étapes de développement de l’humain. L’animal est médian dans l’espace de la relation.
L’équicien peut intervenir à quatre niveaux :
• favoriser l’amélioration comportementale du sujet lors des interactions avec ses pairs.
• faciliter les apprentissages de la vie quotidienne et les apprentissages sociaux.
• aider à réduire une détérioration physique, physiologique ou fonctionnelle.
• proposer des situations plaisantes en respectant les indications et les contre-indications médicales.
L’accompagnement proposé par l’équicien s’appuie sur la méthodologie de projet en action médico-sociale.
L’équicien répond à la commande d’un prescripteur. Celui-ci peut-être un médecin, un psychologue, une équipe éducative, un service de soin, un centre de rééducation, un centre hospitalier spécialisé, la famille ou la personne elle-même. Il est impliqué, selon le prescripteur, dans une relation sociale, éducative ou thérapeutique.
C’est le champ professionnel de compétence du prescripteur qui détermine la visée du projet, thérapeutique, éducative ou de loisir.
Visée thérapeutique : dans ce cadre on évalue des comportements. L’équicien prend prioritairement en considération comme axe d’observation les comportements et rend compte de leur évolution.
Visée éducative : dans ce cadre on évalue des apprentissages. L’équicien prend prioritairement en considération comme axe d’observation les apprentissages visant l’amélioration de la vie quotidienne et sociale de la personne.
Visée de loisir : l’équicien prend prioritairement en considération la sollicitation de la personne ou de la famille et propose des situations visant le contentement de la personne. L’évaluation porte sur des indicateurs comportementaux de satisfaction.
« Nous sommes des êtres sociaux et je suis convaincue que le lien social est la seule force réparatrice de l’être humain. Le cheval a ceci de commun avec l’homme qu’il a besoin de liens sociaux avec ses congénères. Puisse-t-il nous servir d’exemple et nous apprendre à vivre ensemble… »
Cheval Médiateur, Isabelle Claude